Deux jours dans les Calanques

la montée au col de la Grande Candelle
la montée au col de la Grande Candelle
Le groupe randonnée de l’Association vient de faire une virée de 2 jours de marche dans le Parc National des Calanques. Dans la région, tout le monde connaît l’existence, entre Marseille et Cassis, de ce massif aride, calcaire, déchiqueté et profondément entaillé de multiples bras de mer appelés calanques. Beaucoup de randonneurs se promettent de « faire les Calanques » un jour, sans jamais les faire.

Pourquoi ? Il faut se loger à proximité car il serait difficile de faire toute la côte en une journée (plus de 20 km et jusqu’à 2000 m de dénivelé). Ensuite si on veut longer le littoral, ce ne sont pas des sentiers en boucle. Il faut donc prévoir un transport en fin de journée pour rentrer à sa base. Par ailleurs, il n’y a pas qu’un sentier, il y en a des dizaines : des GR et divers autres sentiers, parfois balisés en bleu, parfois sans balises. Le GR des calanques est en bon état. D’autres sentiers, peut-être pas. Certains sentiers nécessitent de s’équiper de baudrier et de mousquetons pour passer les falaises en sécurité. Autant dire qu’il faut rester sur le GR ou être accompagné une première fois par quelqu’un qui connaît.

Nous avons choisi une maison d’hôtes à Cassis pour nous loger et nous avons décidé de faire le GR en 2 parties. Ce sera d’est en ouest entre Cassis et Luminy le premier jour. Ensuite, grâce au taxi commandé à l’avance, nous avons fait, jour 2, le GR d’ouest en est entre Callelongue (extrémité sud de Marseille) et Luminy.

Le premier jour le sentier nous faisait passer par les calanques de Port Miou et Port-Pin, puis le vallon d’En Vau, les falaises de Devenson et le col de la Grande Candelle. Aux falaises de Devenson, le panorama de toute la côte est saisissant. La longue montée à la Grande Candelle permet apprécier de manière presque continue le panorama de la côte. Au début de cette montée, devant les contreforts du Mont Puget, on ne peut pas deviner par où passe le sentier. Il semble ne pas y avoir de brèche dans la paroi. Mais on finit par monter malgré tout. Après ce col, la descente est raide et difficile. On doit souvent mettre les mains pour se stabiliser en descendant entre les grands rochers. Arrivé en bas, le coup d’œil en arrière vers la Grande Candelle (facilement reconnaissable à cause de l’aiguille de calcaire qui se détache du massif) impressionne. On n’imagine pas qu’on a pu descendre par ce grand paroi et, du bas, on ne voit pas où passe le chemin. Pourtant on est descendu, avec difficulté. Ensuite, le chemin est facile pour se rendre à Luminy et l’École d’Architecture où notre taxi nous attendait. On avait compté faire ce trajet en 6h30. Cela nous en a pris 7 et demie – une moyenne de 2 km à l’heure !

Jour 2, c’est un départ en taxi vers Callelongue – un petit port dans une calanque à l’extrême sud de Marseille où la route carrossable du littoral se termine. De là, le GR longe la côte un long moment passant par plusieurs calanques dont celle de Marseilleveyre occupée par des cabanons de pèche et inaccessible par la route. Ensuite, le GR monte progressivement, toujours face à la mer. A la calanque de Podestat on aperçoit les traces d’un éboulis très récent qui a projeté un pan de la falaise en contrebas dans l’eau de la calanque. Après Podestat, il y a de très belles vues sur les falaises du littoral fuyant vers l’est et le petit îlot de la Melette. Le sentier monte plus fortement maintenant vers le col de Cortiou. Pendant un long moment on évolue sous un grand paroi blanc de calcaire en forme de cirque – c’est le Cirque de Walkyrie. Ensuite c’est le col de Cortiou et la descente vers l’intérieur d’où on a de très belles vues sur Marseille, le stade du Vélodrome et l’église Notre Dame de la Garde. Arrivé au col suivant de Sormiou, on domine de 200 m la calanque de Sormiou et le petit village du même nom, accessible par la route. Après Sormiou, il y a un passage en haut de la calanque de Morgiou également accessible par la route. Pour finir un long sentier contourne la crête du mont de Luminy au lieu-dit les Escampons, puis presque comme par magique nous sommes déjà à Luminy et la course est finie.

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