L’asinerie comme si vous y étiez

Début octobre, L’Aphyllanthe emmenait ses adhérents visiter l’Asinerie des Garrigues à Sauve (cf article du 029/09/22). A l’issue de cette visite, Laura, une adhérente passionnée par les ânes, nous fait l’honneur d’un compte-rendu enthousiaste de cet après-midi « en asinerie ».

« Mais, que vois-je dans les garrigues ?
Un équidé aux longues oreilles…
Qu’est-ce que ça pourrait être ? Un cheval ? Un zèbre ?
Non, c’est un âne.
Puis deux, trois et plein d’autres ânes….

Petite question ? Comment appelle-t-on l’endroit où l’on élève des ânes ?
Une ânerie, peut-être ? Mais non, non, non, une ânerie, tout le monde c’est ce que c’est !
Allez je vous donne la bonne réponse, une asinerie.
Et pourquoi une asinerie me diriez-vous ?
Étymologiquement âne en latin se dit asinus et ânesse asina, d’où le nom du lieu où se trouvent des ânes : une asinerie.

Bienvenue dans l’Asinerie des Garrigues donc, qui se situe à Sauve et où Nadège et ses 29 ânes (28 ânesses et 1 âne) nous ont fait bon accueil. Elle nous a fait découvrir ce bel animal qui, malheureusement suscite bien des curiosités humaines d’ordre génétique (accouplements avec d’autres équidés) ; je passe sur le sujet…

Nous connaissons tous des expressions autour de l’âne : « têtu comme une mule », « bête comme un âne ». Sans parler du fameux bonnet d’âne que l’on mettait sur la tête de nos chérubins à l’école dans un temps pas si lointain.
Pourtant, il faut savoir que c’est un animal très intelligent et protecteur. Ainsi, s’il décide de ne pas avancer, c’est qu’il y a peut-être un danger.

Regardez-le comme il est magnifique ! Certes plus petit que le cheval, mais il a deux longues oreilles, un regard de velours et, dans de nombreuses races, une belle croix sur le dos que l’on appelle la croix de Saint André.

Après la présentation, Nadège nous amène prendre un grand bol de câlins avec ses ânes. Quel privilège que de se faire câliner et de câliner les ânes ! A son contact, nous constatons que c’est un animal calme, doux et très affectueux. Après avoir fait connaissance avec le troupeau, petits et grands se voient offrir la chance de traire une des ânesses, et ensuite de pouvoir goûter au fruit de leur contribution : le lait d’ânesse, de l’or blanc délicieux, doux et crémeux.

À savoir que le lait d’ânesse est très bon pour la santé et pour la peau. Ce n’est pas pour rien que Cléopâtre prenait des bains de lait d’ânesse…

Après cette dégustation, nous avons découvert le côté cosmétique que Nadège a créé sous sa marque Asina (ânesse). Venez essayer, vous en serez plus que satisfait(e) et votre peau en redemandera.
Nous voici sur la fin de notre visite, je pense que nous avons tous à apprendre des ânes.
Allez hop, mettons notre bonnet d’âne pour devenir plus clairvoyant !
Un grand merci à Nadège et à son équipe de nous avoir ouvert les portes de son asinerie. »
LBobine de Laura Bastide

En remerciement de son bon accueil, Gérard Bellaiche a offert à Nadège, la maîtresse des lieux, une photo qu’il a pu faire de la dernière population d’ânes sauvages d’Asie, les Ghudkurs (ce qui signifie ânes sauvages dans le dialecte Gujurat). Ils vivent au Rann de Kutch, un désert de sel de 7500 km2, qui est le dernier refuge existant au Gujurat, en Inde.