Les maîtres japonais

Armure

Samedi 1er février, L’Aphyllanthe organisait une sortie à l’hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence pour visiter l’exposition temporaire consacrée aux maîtres japonais de l’ère Edo, ancien nom de Tokyo, (1603-1867 ). Les œuvres, issues de la collection Leskowicz, n’avaient pour la plupart jamais été exposées en France.

Il s’agissait principalement d’estampes ukiyo-e et de Surimono, deux expressions artistiques raffinées et poétiques, maîtrisées par de grands artistes comme Hokusai, Hiroshige, Hokkei, Gakutei, et autres .

La scénographie, particulièrement réussie, proposait des espaces différenciés dont un atelier de gravure très instructif, qui détaillait les différentes étapes de création, un espace immersif sur une œuvre majeure, et même un cabinet privé où l’on pouvait admirer une série d’estampes à ne pas mettre sous les yeux des plus jeunes…

Quelques clefs :

Les estampes ukiyo-e, que l’on peut traduire par « images d’un monde flottant » désignent un nouvel art de vivre, reflet des plaisirs populaires de l’ère Edo. Cette période est caractérisée par une effervescence artistique et culturelle populaire, contrebalancée par le rejet de toute influence étrangère par les autorités. Ces estampes montrent la variété technique et iconographique de cet art ancestral. A noter : l’art de l’ukiyo-e a marqué le dessin animé japonais et la bande dessinée occidentale.

Les Surimono sont des estampes rares et raffinées, réalisées sur du papier de luxe à l’aide de techniques précieuses. Destinés à des cercles restreints et tirés en un petit nombre d’exemplaires, les Surimono sont le plus souvent des poèmes aux calligraphies recherchées, illustrés par des compositions figuratives. Ils expriment l’éventail des thèmes et images caractéristiques de la vie et de la culture du Japon ancien.

La collection Leskowicz est un des ensembles les plus riches et complets d’estampes japonaises de l’ère Edo. La collection, initiée à l’origine par Aleksander Leskowicz, grand collectionneur de livres anciens, est complétée par son fils presque par hasard : c’est en reconstituant la collection paternelle de manuscrits, dispersée en Europe de l’Est durant la Seconde Guerre mondiale, que Georges Leskowicz, installé à Paris depuis ses études universitaires, a découvert ses premiers livres d’estampes. La collection compte aujourd’hui près de 2.000 œuvres dont 200 représentatives de l’ère Edo.

L’Aphyllanthe en goguette à Aix-en-Provence